Skulptur / Der Körper des Soldaten
Der Körper des Soldaten zeigt sich zur Hälfte als lebendige, uniformierte Gestalt und zur anderen als verwesendes Skelett. Die Gestalt hat etwas Schematisches, Marionettenhaftes, aber das Gesicht zeigt die porträthaften Züge eines Unbekannten. Auf dem zweigeteilten Körper sind Schriftzeichen zu lesen, die sich zu Wort- und Textfragmenten fügen – Zitate* in Fraktur, die in ihrer Lautmalerei mit der stumm blickenden Gestalt kontrastieren.
Der Körper des Soldaten erscheint in zwei Varianten. Zunächst Grünfeldgrau berockt, darauf Schrift in starkem Kontrast, propagandistische Losungen und Phrasen bellend. Dann, in einer zweiten Variante, mit Zeichen auf bleichem Grund, der dramatische Dialog zweier Soldaten in der Schlacht.
Beide Varianten bezeichnen in ihrem Ton entgegengesetzte Wahrnehmungen und Stimmungen des Kriegs. Einerseits, durch die Sprache des Patriotismus und der Propaganda, als idealisierte Veranstaltung. Andererseits, als Erfahrung des Angenageltseins in den Boden in der Materialschlacht, aus der es kein Entkommen gibt, denn überall ist der Feind, der Mensch. Woraus der logische Schluss folgt, der Mensch ist der Feind und muss aufhören.
*Die Zitate stammen aus zeitgenössischen Quellen, sowie den sogenannten Fatzer-Fragmenten von Bertolt Brecht, in der Bühnenfassung von Heiner Müller.
Frank Wolf
Une moitié du corps du soldat représente une figure vivante en uniforme et l’autre moitié un squelette se décomposant. La silhouette paraît schématique, comme une marionnette, mais les traits du visage montrent le portrait d’un inconnu. On voit des signes sur le corps divisé en deux qui se composent de fragments de mots et textes – des citations* réparties, contrastant avec la figure silencieuse par leur qualité onomatopéique.
Le corps du soldat se présente en deux variantes. D’abord il est en uniforme gris verdâtre avec des lettres contrastantes, qui hurlent des phrases et mots d’ordre. Puis, à la deuxième variante, on voit des signes sur le fond pâle, le dialogue dramatique de deux soldats en guerre.
Les deux variantes démontrent des perceptions et atmosphères opposées de la guerre. D’une part il y a le langage idéalisant du patriotisme et de la propagande. D’autre part l’expérience d’être cloué sur la terre de la bataille de matériel où il n’y a aucun moyen de s’échapper, car l’ennemi, l’homme, est partout. Logiquement, il faut en déduire que l’homme est l’ennemi qui doit prendre fin.
Frank Wolf
- Les citations datent de sources de l’époque ainsi que des Fragments Fazer par Bertold Brecht, adapté pour la scène par Heiner Müller.